35 – Bouddhisme – Principe, Dharma, dharmas, Loi, Non-doctrine
Bouddhisme et Zen – Mes enseignements ne sont ni doctrines ni principes théoriques
Un soir, Moggallana et Sariputra, en compagnie de Diganakha, l’oncle de ce dernier, viennent rendre visite à Bouddha. Diganakha était impatient, il avait beaucoup d’interrogations et c’est la première fois qu’il avait l’occasion de les poser au bouddha Sakyamuni.
Voici l’entretien :
Diganakha : Grand Shamon Gautama, quels sont vos enseignements ? Quelle est votre doctrine ? Moi ! Je ne soutiens aucune doctrine, aucune idéologie politique, ni même un seul principe. Je ne crois en aucune doctrine ou théorie politique !
Bouddha Shakyamuni, tout en souriant, répond :
B: Et votre doctrine qui énonce « votre non-soutenance », y croyez-vous ?
Diganakha … très confus : Ô grand shamon Gautama, j’aime ou je n’aime pas, je crois ou ne crois pas, quelle importance il y aurait-il ? Quand on se retrouve bloqué dans une doctrine, on ne dispose plus d’aucune liberté, on est alors enclin à devenir un dictateur totalitaire. À leur prisme, il n’y a que leur doctrine qui soit la meilleure, toute autre voie devient alors fausse. Toutes les dualités et disputes débutent ici, à partir de cet attachement à « ma doctrine » ou à « ma non-doctrine », aux frontières tracées. Avoir une vue arrêtée est le blocage le plus important sur la Voie.
D : Qu’est ce qu’une vue arrêtée ?
B: C’est un point de vue, c’est une opinion persistante, c’est une conscience qui affirme sa connaissance de l’objet. Affirmer est toujours une affaire d’attachement. On ne laisse plus l’opportunité à autre chose.
Laissez-moi vous raconter une histoire très symbolique – une parabole – :

Le bouddha s’est exprimé auprès de Brahmayu :
- Ce qu’il faut profondément connaître, je l’ai su.
- Ce qu’il faut abandonner, je l’ai abandonné.
- Ce qu’il faut pratiquer assidument, je l’ai pratiqué avec assiduité.
C’est pour cette raison que je suis Bouddha, littéralement transcrit du mot pâli. « Parfait éveillé »
Bouddhisme et Zen – Mes enseignements ne sont ni doctrines ni principes théoriques
Un soir, Moggallana et Sariputra, en compagnie de Diganakha, l’oncle de ce dernier, viennent rendre visite à Bouddha. Diganakha était impatient, il avait beaucoup d’interrogations et c’est la première fois qu’il avait l’occasion de les poser au bouddha Sakyamuni.
Voici l’entretien :
Diganakha : Grand Shamon Gautama, quels sont vos enseignements ? Quelle est votre doctrine ? Moi ! Je ne soutiens aucune doctrine, aucune idéologie politique, ni même un seul principe. Je ne crois en aucune doctrine ou théorie politique !
Bouddha Shakyamuni, tout en souriant, répond :
B: Et votre doctrine qui énonce « votre non-soutenance », y croyez-vous ?
Diganakha … très confus : Ô grand shamon Gautama, j’aime ou je n’aime pas, je crois ou ne crois pas, quelle importance il y aurait-il ? Quand on se retrouve bloqué dans une doctrine, on ne dispose plus d’aucune liberté, on est alors enclin à devenir un dictateur totalitaire. À leur prisme, il n’y a que leur doctrine qui soit la meilleure, toute autre voie devient alors fausse. Toutes les dualités et disputes débutent ici, à partir de cet attachement à « ma doctrine » ou à « ma non-doctrine », aux frontières tracées. Avoir une vue arrêtée est le blocage le plus important sur la Voie.
D : Qu’est ce qu’une vue arrêtée ?
B: C’est un point de vue, c’est une opinion persistante, c’est une conscience qui affirme sa connaissance de l’objet. Affirmer est toujours une affaire d’attachement. On ne laisse plus l’opportunité à autre chose.
Laissez-moi vous raconter une histoire très symbolique – une parabole – :

A propos des différents termes : Bouddha, Bodhissatva, Homme, Dieu, Satori … Ces mots ne désignent en réalité qu’une seule et même entité « la forme unique de l’être-né ». Cet être revêt, selon les différentes occasions, un habit différent mais au fond, la substance est une et unique.
Bouddhisme et Zen – Dharma, dharma, dharmas, principes, lois et la convention d’écriture
Dans le langage bouddhique, on adopte souvent cette convention d’écriture :
– Dharma, avec un D majuscule. Désigne l’Esprit Cosmique, la Loi Cosmique, Les principes d’activation de la loi cosmique. On peut y ajouter le terme Bouddha, l’Éveil, La Loi du Bouddha.
– Dharmas Limités désignent les lois manifestées (remèdes). Les dharmas sont limités par le principe de l’impermanence, apparition et disparition. Ils prennent forme, apparaissent, disparaissent lorsque les conditions sont réunies. Souvent, ces dharmas sont considérés comme des dharmas mondains, correspondant aux lois terrestres.
– Dharmas Cosmiques / Non Limités / Non conditionnés (avec un D majuscule)
Ces Dharmas immanents ne naissent pas à partir de la réunion de conditions. C’est ici le Vrai Esprit, le Bouddha.
Baso dit « Soku Shin Ze Butsu », l’Esprit est Bouddha. En réalité, l’Esprit et le Bouddha, la Nature Éveillée sont un. Et c’est pour cette raison qu’on ne devient pas Bouddha mais on réalise le Bouddha toujours présent en nous, depuis avant notre naissance, avant la pensée.
Il n’y a pas de chemin pour y accéder.
Si tous les êtres-nés – êtres qui ont pris forme -ont la nature de Bouddha, la nature de Bouddha est aussi la nature de l’être-né aussi, l’être-né est sans ego. Etant Bouddha, nul besoin de le sauver, un Bouddha ne sauve pas un autre Bouddha, tous les êtres sont alors sauvés automatiquement, naturellement, inconsciemment.
Ceci est la particularité de la voie du Bouddha en comparaison à d’autres religions. Du fait que la nature de Bouddha n’est pas fixe et déterminée, l’être-né ou l’homme a la possibilité de « réaliser le bouddha » ou de retrouver sa nature première. Dans le cas contraire, c’est désespéré, l’homme sera condamné à demeurer pour toujours à l’état « d’être-né » et par conséquent, il n’y a aucun espoir pour revenir vers sa propre nature, la nature de Bouddha.
NdT: On peut comprendre ici le nom de Sekito Kisen, Le ciel de l’espérance. Il en est de même de Taisen Deshimaru qui déclarait « Je suis venu aider Dieu ! »
Osho HT Thich Thong Phuong, Bodhidharma Roku, Recuei